Emmanuel Macron avait pris cet engagement de séparer le conseil et la vente lors de son discours du 11 octobre 2017 à Rungis. « A-t-on vraiment bien mesuré toutes les conséquences de cette séparation ? interroge Michel Prugue, le président de Coop de France. Les agriculteurs sont réunis en coopératives, en premier lieu pour le conseil, dont nous ne nous séparerons jamais car il est constitutif de notre raison d’être. »

L’inquiétude doit être d’autant plus forte depuis la clôture des États-généraux de l’alimentation ce 21 décembre 2017. Un projet de loi présenté au premier semestre de 2018 et proposant une « séparation capitalistique » des deux activités a été annoncé. Si une possibilité était offerte, Olivier de Bohan, vice-président de Coop de France, a tout de même concédé que « la majorité des coopératives feront le choix du conseil plutôt que de la vente ».

Alexis Marcotte