Dans un communiqué commun paru le mercredi 26 septembre 2018, la FNSEA, JA, les chambres d’agriculture, Coop de France et Irrigants de France s’estiment déçus par le contenu du rapport Bisch « peu opérationnel ». Ils s’attendaient à « une véritable ambition pour l’agriculture française, en lui permettant de s’adapter au changement climatique. Nous en sommes très loin. »
Des regrets pour la profession
La profession qui défend l’idée de « projet de territoire » regrette que « trop souvent, leur mise en œuvre s’apparente à de l’immobilisme ». Elle rappelle que « la cellule d’expertise avait pour mission “d’examiner les projets de territoire en cours, de proposer des pistes d’accélération de leur réalisation”, et non pas d’exiger de nouveaux critères, venant encore ralentir les procédures ».
Sans trop d’espoirs, la profession attend la seconde phase des Assises de l’eau pour voir « une relance de la politique de mobilisation de la ressource en eau ». Il reste à attendre le 1er janvier 2019, date où de nombreux changements devraient être mis en place selon le rapport dont une nouvelle instruction pour les préfets et l’évolution du calcul des volumes prélevables.
« Greenwashing de projets », selon la FNE
De son côté, l’association France Nature Environnement qui a cosigné sa version finale, salue cette publication. Elle estime que « la démarche “projet de territoire” mérite d’être consolidée dans de nombreux cas : beaucoup de projets ne sont en réalité que du greenwashing de projets d’équipements très anciens, reflétant une approche dépassée de la gestion quantitative de l’eau ».
L’association estime par ailleurs que le rapport « démontre une fréquente sous-évaluation des risques liés au surdimensionnement des retenues risquent de rester vides car implantées sur des territoires déjà largement équipés en stockages, ou encore l’absence de véritable stratégie pour réaliser des économies d’eau dans tous les secteurs. »