Des chercheurs de l’Université de Lund (Suède) ont mené une expérience durant trois années sur la stabilité des populations de pollinisateurs (bourdons et papillons).

L’objectif était de comparer et d’identifier la prolifération des insectes en fonction de la saison, du type de culture et de la présence ou non de couverture florale. L’expérience s’est déroulée sur 10 exploitations bio et 9 conventionnelles.

Une meilleure stabilité spatio-temporelle

Si l’on savait déjà que le bio permettait une plus grande diversité des pollinisateurs, on ignorait tout de la stabilité spatiale et temporelle des insectes liée à ce mode de culture.

À l’issue des trois années d’expérience, les chercheurs ont observé une meilleure stabilité spatio-temporelle du nombre de bourdons et de papillons dans les parcelles bio, du fait de la plus grande disponibilité florale et de l’absence d’insecticides.

En revanche, aucune différence n’a été observée dans la diversité des populations de papillons entre les parcelles conventionnelles et bio.

« Notre étude montre un résultat intéressant : la stabilité et l’abondance des ressources en fleurs stabilisent les communautés de pollinisateurs, même dans les exploitations conventionnelles qui utilisent des insecticides », explique Romain Carrié, chercheur postdoctoral.

I.L.