Dans un communiqué de presse datant du 10 septembre, l’Organisation des producteurs de grains (OPG), branche des grandes cultures de la Coordination Rurale, indique avoir réalisé un sondage (1) auprès des céréaliers français afin de savoir quel indicateur de coûts de production doit être retenu par le ministère de l’Agriculture.
« Le choix des céréaliers, quelle que soit l’orientation syndicale, est sans appel : 92 % des votants souhaitent que les coûts de productions soient calculés par les instituts techniques et les centres de gestion », ajoute l’OPG.
En revanche, 5 % des votants souhaitent prendre en compte le prix rendu Rouen pour le blé tendre ou le colza et le prix rendu Bordeaux pour le maïs, et 3 % veulent prendre en compte la cotation Euronext représentant le marché à terme pour les céréales et les oléagineux.
Se baser sur les prix de revient
« Cela va dans le sens de ce que l’on demande : il faut se baser sur nos prix de revient, appuie Jacques Commere, responsable de l’OPG. Les EGAlim avaient pour objectif que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier avec des prix justes. Il est donc impensable de se baser sur la cotation Euronext ou le prix rendu Rouen qui sont des indicateurs instables, la majorité du temps inférieurs aux coûts de production européens dont, de surcroît, ils ne tiennent absolument pas compte. »
« Le prix du blé étant à l’ensemble des productions agricoles, ce que le diapason est à l’orchestre, il est impossible que les EGAlim réussissent s’ils n’ont pas l’ambition de redresser les prix des grandes cultures sur le marché européen, prix qui ont été divisés par 3 en monnaie constante depuis 30 ans », ajoute encore le syndicat.
(1) Il y avait lundi soir 112 répondants à ce sondage, mis en place depuis une dizaine de jours sur internet. L’OPG attend d’autres réponses.