Dans son dernier bilan paru le 17 novembre 2017 sur l’état des nappes en France, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) estime qu’un peu plus des deux tiers des nappes (71 %) affichent un niveau modérément bas à très bas. La situation est assez dégradée en l’absence de premières pluies automnales importantes.
L’évolution du niveau des nappes traduit une nette poursuite de la période de basses eaux, avec encore une moitié des points orientés à la baisse. Le phénomène de baisse s’est tout de même ralenti au cours des deux derniers mois. Ainsi, 29 % des points sont désormais stables alors qu’ils n’étaient que 11 % au 1er septembre.
Le nombre de points en hausse (21 %) est encore assez faible pour la période. Il semble malgré tout que la période de bascule entre basses eaux et reprise de la recharge soit enfin passée. Les premiers effets des pluies d’automne restent cependant très limités. La situation des nappes au 1er novembre 2017 traduit un début de période de recharge hivernale très limité.
Niveaux dans la moyenne
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire modérément haut, on peut citer :
- La nappe des calcaires du sud de la Vendée dont les niveaux s’orientent progressivement à la hausse et qui sont déjà situés autour de la moyenne.
- La nappe des calcaires jurassiques du Bessin dont les niveaux sont certes encore, pour partie, orientés à la baisse mais qui, en contexte de précipitations favorable, sont proches, voire supérieurs, à la moyenne.
- La nappe des calcaires de Beauce au sud du Bassin parisien dont les niveaux sont assez stables et qui sont, globalement, autour des valeurs moyennes.
Niveaux bas, voire très bas
De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux bas, voire très bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :
- Les aquifères des alluvions et cailloutis de Bourgogne et Franche-Comté dont les points sont orientés à la baisse et qui présentent, pour un grand nombre d’entre eux, des niveaux bas voire très bas.
- Les aquifères de la région Paca qui présentent des niveaux plus bas que la moyenne à cause d’une recharge hivernale quasi inexistante pour l’instant. Les niveaux sont dans la plupart des cas orientés à la baisse.
- Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, qui présentent des niveaux encore orientés à la baisse et qui, dans leur grande majorité, sont bas, voire très bas, en conséquence de pluies déficitaires.
- Les aquifères du littoral languedocien dont tous les niveaux sont globalement bas et qui n’ont pas encore bénéficié des pluies cévenoles caractéristiques de cette période de l’année.
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F.M.