Les beaujolais nouveaux ont été débouchés dans la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 novembre à Beaujeu (Rhône), capitale du vignoble où l’on se réjouit de la montée en gamme d’un vin primeur souvent mal considéré. Les festivités se poursuivront, comme chaque troisième jeudi de novembre, en France et ailleurs dans le monde.

« On aura encore sans doute cette année une légère érosion de nos ventes mais on n’a plus de prix cassés et on note une montée en gamme, notre stratégie commence à payer », explique Dominique Piron, président d’InterBeaujolais, en regrettant au passage que certaines enseignes de la grande distribution ne jouent pas le jeu.

Le Beaujolais se multiplie

Depuis l’an dernier, l’interprofession prend soin de parler des « beaujolais nouveaux » et non plus du beaujolais nouveau, pour mettre l’accent sur la qualité. « Les Japonais, qui sont notre premier client (hors de France) avec environ six millions de bouteilles par an, veulent plus de diversité », souligne-t-il.

Les vignerons misent aussi sur la « bistronomie. Il y a une jeune génération de restaurateurs qui sont preneurs car nos vins sont abordables et faciles à assortir en cuisine », explique Dominique Piron.

Après la folie des années quatre-vingt, les ventes ne cessent de reculer depuis une quinzaine d’années. En 2016, il s’est vendu 25,2 millions de bouteilles (500 000 de moins qu’en 2015).

AFP