« Au cours des deux dernières années, la Région a connu quatre épisodes de risques climatiques majeurs pour les agriculteurs : en 2016, un printemps trop humide, en 2017, un printemps trop sec, du gel en avril et de la grêle au cours de l’été, explique Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région des Hauts-de-France, chargée de l’agriculture. Les risques climatiques sont plus fréquents, il faut absolument que les agriculteurs s’assurent. »
Or dans la région Hauts de France, ils n’étaient que 27 % à être couverts en 2017. « Et leur nombre a tendance à se tasser d’année en année », constate Christophe Buisset, président de la chambre régionale d’agriculture. En termes de surfaces, la part est encore plus faible, 15 % seulement de la SAU grandes cultures sont concernés.
« On pensait qu’après le coup très dur de 2016, les exploitants seraient plus nombreux à engager la démarche, reconnaît Laurent Degenne, président de la FRSEA. Nous avions été l’une des régions les plus touchés, avec une perte pour les grandes cultures de 1 milliard € sur les 5 constatés au plan national ».
Les légumes industriels
Pour le Conseil Régional, la chambre régionale d’agriculture et la FRSEA, les aléas climatiques posent un vrai problème de résilience des exploitations agricoles. Ils ont donc décidé de se mobiliser pour encourager les agriculteurs à s’assurer. C’est ce qu’ils ont annoncé lors d’une conférence de presse, le 10 novembre à Amiens.
La Région va également écrire aux centres de gestion pour les inciter à avoir un discours proactif vis-à-vis de l’assurance « Il ne faut tarder car les agriculteurs n’ont que jusqu’au 31 décembre 2017 pour engager la démarche pour 2018 » précise Marie-Sophie Lesne.
À noter que pour la prochaine campagne, Groupama, l’un des principaux assureurs à proposer une assurance climatique, a décidé d’étendre ses contrats aux légumes industriels, cultures très présentes dans la région. Les vergers de pommes et de poires ne sont par contre pas assurables.