« Avec les sols gorgés d’eau tout l’hiver, le contexte climatique était peu favorable au développement du colza, estime Terres Inovia dans son communiqué diffusé ce 31 juillet 2017. Conséquence, les systèmes racinaires ont été dégradés dans de nombreuses régions, allant jusqu’à la disparition de pieds dans certaines parcelles. »
Après la pluie, le soleil…
En avril, « les températures élevées, avec un rayonnement insuffisant sur des colzas défoliés après le gel de fin février » ont perturbé l’entrée en floraison de nombreuses parcelles dans la moitié nord, limitant le nombre de siliques. Les pluies en fin de cycle n’ont pas permis « un remplissage optimum des siliques pour compenser le faible nombre de graines ».
Terres Inovia rappelle aussi que la douceur à l’automne a été favorable aux altises, avec « une pression particulièrement forte et difficile à maîtriser. Le colza, déjà fragilisé, a particulièrement souffert. Une fois de plus, l’implantation se révèle un élément clef pour résister aux attaques. […] Une levée rapide, dans un sol bien structuré où l’humidité a été préservée, est un impératif. »
« Une impasse technique majeure »
La jaunisse a été très présente. Terres Inovia estime à plus de 2 q/ha les pertes en l’absence de protection contre le puceron vecteur de la virose. « Sans dérogation, il n’y aura pas d’insecticide cet automne pour lutter efficacement contre le puceron vert. Les producteurs seront face à une impasse technique majeure car les variétés résistantes à la jaunisse représentent moins de 20 % de la sole. »