« Qui peut croire que, vous qui êtes à la tête de plus de 600 magasins en France sans compter les drives, vous gérez cet empire en faisant vos comptes par rayon, en cloisonnant hermétiquement l’équilibre de chacun ? » C’est la question que pose la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), ce 3 octobre 2017, à Michel-Édouard Leclerc. Ce dernier assure que remonter le seuil de revente à perte ne bénéficierait pas aux agriculteurs.

Compensations

Car selon les producteurs, les marges devraient se baser sur un principe de vases communicants. Les distributeurs pourraient répercuter la hausse des marges en faveur des productions agricoles. « Le Nutella, en tant que produit, n’a évidemment rien en commun avec la pomme Royal Gala, explique la FNPF. En revanche, en termes de comptabilité, de chiffre d’affaires, ces deux produits et les rayons dans lesquels ils se trouvent sont intimement liés. Les marges de 50 % sur les produits frais compensent les 5 % appliqués sur la lessive ou la pâte à tartiner. »