« Il s’agit de la sécheresse la plus importante jamais mesurée à cette date en au moins 60 années de mesures », compte Météo-France. Au 1er octobre 2017, les indices de sécheresse des sols (1) moyennés à l’échelle départementale sur le Gard, l’Hérault, le Var, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et la Haute-Corse sont à un niveau record pour cette période de l’année.
Combinaison de facteurs
C’est la conséquence logique d’un déficit chronique de précipitations combiné à des températures régulièrement au-dessus des normales. Si certaines années comme 1967, 1970 ou 1979 avaient été quasi aussi sèches sur la période d’avril à septembre, la grande différence réside dans le niveau des températures : ces années étaient plutôt fraîches alors que 2017 affiche un excédent de 1°C sur les six derniers mois et sur la région du Sud-Est.
60 % de pluie en moins en septembre
Dans la continuité des mois précédents, septembre 2017 a été très peu arrosé sur le quart du Sud-Est : le déficit pluviométrique y dépasse 60 %. Autour de la basse vallée du Rhône et sur une partie du Languedoc, Météo-France enregistre moins de 20 mm de pluie sur le mois. En moyenne sur le Gard et l’Hérault, ce mois de septembre est le deuxième plus sec jamais observé, derrière septembre 1985.
Record dans le Languedoc-Roussillon
Sur la période d’avril à septembre, les six derniers mois, les précipitations ont été très déficitaires :
- En Languedoc-Roussillon : le cumul de pluviométrie d’avril à septembre 2017 n’atteint que 224 millimètres en moyenne sur la région (soit un déficit de 44 % sur six mois), un record sur les 60 dernières années (ancien record : 241 mm en 1967).
- En Corse : avec 118 mm relevés depuis avril, le déficit atteint même 61 %, en deuxième position derrière 1970 (91 mm et déficit de 70 %.
- En Provence-Alpes-Côte D’Azur : avec 226 mm depuis avril, le déficit atteint 44 % et 2017 se situe en troisième position derrière 1967 et 1979.
À l’échelle départementale, cette période d’avril à septembre 2017 est la plus sèche depuis le début des mesures pour les départements de l’Hérault, du Gard, de l’Aude, de l’Ardèche et des Alpes-Maritimes.
(1) Déficit en eau des sols superficiels, entre 1 et 2 m de profondeur, suffisant pour altérer le bon développement de la végétation.