« La montée des préoccupations sanitaires et environnementales a fait évoluer les comportements alimentaires des consommateurs qui se détournent de plus en plus des produits carnés, du moins en Occident », certifie l’institut.
« Knackis » à base de protéines de pois et de blé chez Herta, gamme de plats préparés à base de pavés de soja chez Triballat Noyal… Les industriels n’ont pas attendu pour innover et faire évoluer leur offre : de plus en plus de produits à base de matières protéiques végétales (MPV) apparaissent sur le marché. Selon le GEPV (Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales), près de 4 400 produits vendus dans les grandes surfaces en France mentionnaient ainsi l’utilisation de MPV en 2017, contre à peine 1 200 en 2009.
« C’est d’autant plus vrai que ces MPV jouissent d’un avantage comparatif en termes de prix. À titre d’exemple, la protéine de pois est trois fois moins chère que celle de lait », détaille Xerfi.
Protéines d’algue et de colza
Si pour l’instant, les protéines végétales sont surtout extraites de soja et de blé, certains acteurs s’orientent vers de nouvelles sources, entre autres pour réduire leurs coûts de production. L’agro-industriel Roquette figure ainsi parmi les leaders mondiaux de protéines d’algues.
Les applications non alimentaires sont également une piste explorée par les opérateurs. C’est le cas d’Evertree, filiale de Bpifrance et du groupe Avril, sur le point de commercialiser un additif à base de protéines de colza destiné à l’industrie des panneaux de bois composite.