Depuis la mi-septembre, au moins trois vols en dix jours ont donné lieu à dépôt de plainte, selon la gendarmerie. L’un s’est produit à Pomerol (600 à 700 kg), l’autre à Montagne, près de Saint-Émilion (500 pieds de vigne) et un à Génissac, en appellation Bordeaux supérieur, où 6,5 tonnes de raisin, l’équivalent de 25 000 à 30 000 grappes sur une parcelle de moins d’un hectare, ont disparu.

Intensification des patrouilles

À chaque fois, le travail de vendange frauduleuse était « proprement fait », les pieds de vigne n’étaient pas abîmés, a précisé la gendarmerie. Cette dernière n’a pas confirmé de plainte reçue à ce jour pour un quatrième vol, rapporté par le quotidien Sud-Ouest, à Lalande-de-Pomerol dans l’appellation du même nom.

La gendarmerie dit avoir intensifié patrouilles et vigilance, dans le cadre du service normal. Les vols de raisins sur pied ne sont en rien un phénomène nouveau et s’observent ponctuellement en période de vendanges et davantage durant les années de faible production attendue. C’est le cas cette année, où le gel du printemps laissait présager d’une récolte en baisse de 40 % dans le Bordelais.

En Champagne a été instauré il y a quelques années un « plan Champagne », qui prévoit une présence et visibilité renforcée de la gendarmerie dans le domaine viticole. En Bourgogne, des viticulteurs s’étaient organisés l’an dernier pour des rondes nocturnes dans les jours précédant les vendanges. Cette année, c’est la gendarmerie de Beaune (Côte-d’Or) qui a effectué des rondes.

AFP