Lors d’une conférence organisée le 27 septembre 2017 à Bruxelles, la CEPM s’est dite sur la même ligne que le président de la République, Emmanuel Macron, qui a déclaré « qu’en aucun cas la science ne doit s’effacer au profit des politiques ».

Se mobiliser pour défendre le principe d’innovation

« Les politiques – nationales et européennes – doivent se baser sur la science et l’expertise des agences scientifiques, estime la CEPM. Cela s’accompagne d’une responsabilité forte des institutions de suivre les avis scientifiques de leurs agences. » Et de mettre en avant le cas des néonicotinoïdes et du glyphosate dont les autorisations sont examinées actuellement au niveau européen.

« Le système de décision européen doit fonctionner correctement car aujourd’hui nous sommes dans une période d’incertitude, insiste Daniel Peyraube, président de la CEPM et de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) en France. Le principe de précaution doit s’accompagner du principe d’innovation. Or aujourd’hui c’est une contrainte, il faut être plus mobilisés pour le défendre. Il faut être plus proactifs, aller davantage vers les ONG et affronter la situation, en parlant simplement de notre métier, notamment des techniques de production dont nous disposons et celles que nous réclamons. »

Ainsi le syndicat des maïsiculteurs européens en appelle « à la responsabilité des États membres quant au futur vote sur le glyphosate ». De même, il demande aux parlementaires européens d’accueillir « avec ouverture et pragmatisme toutes les innovations qui se développent en agriculture et en particulier les NBT [« new breeding techniques », NDLR] déjà utilisées au-delà d’être déployées au service d’une production toujours plus qualitative et compétitive ».

Maintenir la compétitivité du maïs européen

Pour maintenir la compétitivité du maïs européen, notamment face aux États-Unis et éviter les distorsions de concurrence, les maïsiculteurs demandent « une Europe de la production » et « une Europe qui soutienne son agriculture en se tournant vers l’avenir ».

« Il faut défendre la science, maintenir les compétences en Europe sur les OGM et soutenir les agences européennes et nationales lorsqu’elles sont attaquées », défend également Céline Duroc, délégué permanent de la CEPM et directrice de l’AGPM.

I. E.