L’édition de 2019 de l’observatoire sur la qualité des graines de colza en France, piloté par Terres Univia (interprofession des huiles et protéines végétales) et réalisé par Terres Inovia (institut technique des professionnels de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière du chanvre), vient d’être publiée. Les échantillons du réseau de 2019 sont issus de graines prélevées majoritairement lors de la livraison à l’organisme collecteur par l’agriculteur.
Il en ressort une teneur en huile de 43 % aux normes. « Si ce taux est inférieur aux performances de l’an passé, il est satisfaisant au regard des conditions extrêmes de la campagne de 2018-2019, notamment en raison de la sécheresse et de la situation de stress hydrique de fin de cycle, indique l’interprofession. La teneur en protéines (39,2 %) constitue, quant à elle, la deuxième plus forte valeur enregistrée depuis 2007. »
Concentration de la protéine dans les graines aux dépens de l’huile
Le taux d’impuretés moyen de la récolte de 2019 est au même niveau que celui de l’année 2018 ; il se situe à 1,4 %, avec une forte variabilité entre les échantillons, en particulier dans le Sud. Cette année encore, la teneur en eau est bien en deçà de la norme de commercialisation (9 %) avec une valeur moyenne de 6,2 %. Cette valeur est la plus faible enregistrée depuis le début de l’enquête qualité des graines (1991).
« Le stress hydrique prononcé au moment du remplissage a conduit à une concentration de la protéine dans les graines aux dépens de l’huile, ajoute la fiche. Il a aussi entraîné un poids de mille grains (PMG) relativement faible, ce qui explique en partie les rendements nationaux bas observés cette année : 31 q/ha en moyenne d’après Agreste (novembre 2019). »