« Le plan agricole de l’été » a été modifié « parce que les quantités d’eau nécessaires à ces céréales ne sont pas disponibles », explique dans un communiqué son porte-parole Hamid al-Nayef. « Le ministère ne prend pas cette décision de gaieté de cœur », poursuit-il, mais à partir de maintenant, plus aucune de ces cultures ne se fera sans « une autorisation du ministère des Ressources hydrauliques ».

Un manque de pluie dramatique

L’Irak, surnommé en arabe le « pays des deux fleuves » car traversé par le Tigre et l’Euphrate, a vu depuis des années ses ressources en eau diminuer. Au-delà du manque de pluie, dramatique cette année selon les experts, la principale raison de la sécheresse est le partage régional des ressources hydrauliques, affirment les experts.

L’Iran et la Turquie ont dérouté des fleuves et affluents qui irriguaient l’Irak. La mise en route prévue à la fin de juin du barrage turc d’Ilisu sur le Tigre devrait porter un nouveau coup à l’agriculture irakienne. Alors que cette échéance provoque la colère du secteur agricole, les autorités irakiennes, déjà confrontées à la grogne née de la pénurie chronique d’électricité, tentent de rassurer la population.

AFP