« Les problèmes des consommateurs se sont aussi les problèmes des transformateurs, et vice versa », a affirmé Lionel Deloingce, président de l’ANMF (Association nationale de la meunerie française), qui plaide pour un travail commun sur l’ensemble de la filière.

Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer, confirme : « Ouvrez vos usines pour que les producteurs puissent comprendre vos attentes. » Il encourage les meuniers à engager des processus de contractualisation, en fixant des prix ou des méthodes de fixation de prix.

Autre sujet très présent lors de la journée : la nécessité de prendre en compte les attentes des consommateurs qui dictent le marché par l’aval. « Il faut une révolution culturelle des producteurs qui doivent se demander : que veut mon client ? », a déclaré Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales. Les notions de santé, d’environnement, de qualité sanitaire, de partage équitable de la valeur sont au cœur des enjeux.

Points sur les marchés, grandes tendances, opportunités en France et à l’international : les interventions étaient orientées vers la création de valeur. « Face notamment à la place de la farine turque extrêmement subventionnée, il ne faut pas essayer de reconquérir les marchés des commodités, mais plutôt se tourner vers des produits spécialisés », a résumé Bernard Valluis, président délégué de l’ANMF.

« Demain, on n’exportera pas des bateaux de farine, mais des conteneurs de produits spéciaux, des mix prêts à l’emploi avec des services d’accompagnement », prévoit-il.

Hélène Parisot