Les photos de rats présentant d’énormes tumeurs avaient fait le tour du monde. En septembre 2012, le professeur Gilles-Eric Séralini fait sensation dans la presse en publiant une étude selon laquelle le maïs génétiquement modifié NK 603 (tolérant au glyphosate) induit des tumeurs chez les rats. L’article est largement décrié par la communauté scientifique internationale. Gilles-Eric Séralini se défend en affirmant que les études à 90 jours exigées par l’Union européenne sont trop courtes pour révéler des effets qui se manifestent à bien plus long terme comme la cancérogenèse.

15 millions d’euros de contre-expertises

Pour trancher le débat, les autorités françaises et européennes ont décidé de lancer plusieurs programmes de recherche sur l’effet des maïs OGM sur la santé, pour un coût total de 15 millions d’euros. Selon l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), les résultats sont clairs : « Les études à long terme (un an et deux ans) ne mettent en évidence aucun effet toxique des maïs analysés et n’apportent rien de plus que les études à 90 jours », conclut l’association.

Pour l’AFBV, les résultats de ces études sont de nature à rassurer les consommateurs européens « sur la qualité pour leur santé des plantes génétiquement modifiées autorisées à la commercialisation et sur la procédure d’évaluation européenne, déjà la plus rigoureuse du monde ».

A.M.