« Il n’est pas possible d’avoir une sécurité alimentaire si nous n’avons pas de pollinisateurs », explique Jose Graziano da Silva, le directeur général de la FAO lors d’une conférence en Slovénie en vue de la première journée mondiale de l’abeille, le 20 mai 2018.

Une journée mondiale des abeilles

Pour souligner l’importance de la préservation des abeilles et autres pollinisateurs, les Nations unies ont, sur proposition slovène, proclamé le 20 mai journée mondiale des abeilles. Ce jour, correspondant à l’anniversaire d’Anton Jansa (1734-1773), pionnier slovène de l’apiculture moderne.

« Les pollinisateurs sont responsables de la plupart des récoltes et de la nourriture que nous mangeons », ajoute Jose Graziano da Silva. Pour lutter contre l’impact des produits phytosanitaires, la réduction des zones forestières et de la faune, le monde doit trouver « des moyens pour étendre et préserver la biodiversité et parmi les pollinisateurs, les abeilles sont les plus affectées ».

Les abeilles contribuent à la pollinisation de 90 % des principales cultures dans le monde, mais ces dernières années, beaucoup d’entre elles ont disparu, victimes du « syndrome d’effondrement des colonies », un fléau mystérieux imputé en partie aux produits phytosanitaires.

Un plan européen en gestation

Selon l’ONU, 40 % des pollinisateurs invertébrés, abeilles et papillons en particulier, sont menacés d’extinction à l’échelle mondiale. Le commissaire à l’Environnement de l’Union européenne, Karmenu Vella, qui participait à cette conférence, a annoncé que la Commission s’apprête à présenter un plan d’action pour la protection des pollinisateurs 1er juin prochain.

Jeudi, le tribunal de l’Union européenne a confirmé les restrictions d’utilisation imposées en 2013 à trois néonicotinoïdes, qui étaient contestées par Bayer et Syngenta.

AFP