Cet été, le panier de fruits sera moins garni en pêches, nectarines, brugnons et pavies. Selon une note Agreste publiée par le ministère de l’Agriculture le 15 mai 2018, la production annuelle estimée au 1er mai serait de 200 000 tonnes, soit 10 % de moins que l’an dernier. La faute aux rendements, qui décrochent, tandis que les surfaces restent stables. Et ce ne sont pas nos voisins européens qui viendront combler le manque, eux aussi ayant vu leurs vergers souffrir d’une succession de vagues de froid, de gelées, et d’épisodes pluvieux.
Une année 2017 tonique
Il est encore trop tôt pour évaluer la santé commerciale de la filière. En revanche, le ministère assure qu’en 2017, excellent cru pour les fruits climactériques, affiche un chiffre d’affaires national en hausse de 1 % sur un an.
Rappelons que l’année fut marquée par le déclin des superficies, mais par une production dopée par une floraison abondante et des températures élevées, qui a bondi de 7 % par rapport à 2016.
Conséquence directe : les exportations de pêches ont grimpé de 9 %. Néanmoins, nos concurrents européens n’ont pas manqué de marchandises, les conditions climatiques favorables leur ayant bénéficié également. Leur récolte a progressé de 12 % entre 2016 et 2017. Dommage que les conditions de marchés n’aient pas suivi, en Espagne et en Italie notamment, causant une nette baisse des prix et des mesures de retrait.
Dans l’Hexagone, inversement, la commercialisation de mai à septembre est restée fluide, portée par un début d’été chaud. Du côté des cours, les nouvelles sont plus acides. Ils perdent 6 % sur un an.