Dans un communiqué de presse diffusé ce 14 mai 2018, le NEPG, Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen estime que les cinq principaux pays producteurs planteront 0,4 % de surface en plus par rapport à l’année dernière.

Tous les pays signalent des plantations assez tardives. Sur le continent, les travaux sont quasi terminés, tandis qu’en Grande-Bretagne, seulement la moitié était faite lors de la première semaine de mai.

La France, la Belgique et l’Allemagne ont augmenté leurs surfaces, tandis que les Pays-Bas les auraient réduites de 2,5 %. La Grande-Bretagne ne disposant pas encore d’estimation, c’est la moyenne des cinq dernières années qui a été utilisée pour évaluer la superficie provisoire pour 2018.

Supérieure à la croissance de l’industrie de transformation

Au total, les surfaces du NEPG auraient donc augmenté de 0,4 % par rapport à l’an dernier, soit 6,7 % de plus que la moyenne des cinq dernières années, ce qui excède la croissance de l’industrie de transformation.

« La disponibilité des plants a encouragé les plantations, de même que la demande plus élevée de contrats de la part des usines de transformation, et le manque d’alternatives pour l’agriculteur (en raison des bas prix des betteraves sucrières et des céréales), analyse le NEPG.

Sur la base de ces estimations, le NEPG chiffre à 585 600 ha la surface plantée cette année sur la zone NEPG. En France comme en Allemagne, la tendance serait de produire moins pour le marché du frais et davantage de pommes de terre industrielles, c’est-à-dire des variétés de plus haut rendement.

À partir du rendement moyen des cinq dernières années, la production de 2018 pourrait être de 4 % inférieure à l’an dernier (année de très gros rendement). On note aussi un développement des surfaces de pommes de terre féculières en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Des superficies qui ne sont pas prises en compte dans les estimations du NEPG.

Marché divisé

Les stocks actuels sont élevés, mais en raison des plantations retardées et de l’arrivée tardive des hâtives sur les marchés, le NEPG s’attend à ce que la campagne en cours pour l’industrie de transformation soit plus longue que d’habitude. Pour le marché du frais, la situation devrait être similaire.

On s’attend à un marché très divisé dans les prochains mois : d’un côté, les lots de meilleure qualité pour un prix plus élevé, et de l’autre, la moins bonne qualité à prix plus bas et quasi sans demande. Le NEPG espère qu’il y aura suffisamment de pommes de terre de bonne fritabilité pour terminer la saison.