Des problèmes importants de phytotoxicité et de plantes grillées ont été observés sur jeunes betteraves. Ils se traduisent par des brûlures sur cotylédons et jeunes feuilles, avec parfois des disparitions de pieds.
Partout sauf en Normandie
« Toutes les régions sont concernées, à l’exception de la Normandie, où les semis ont été réalisés un peu plus tard, explique Ghislain Malatesta, responsable de l’expérimentation et l’expertise régionale à l’ITB (1). Ces phénomènes sont liés à une conjonction de facteurs. »
« Les betteraves ont eu un véritable coup de chaud à la suite des fortes températures autour du 20 avril et ont été fragilisées, poursuit-il. Les manques de sélectivité sont apparus dans les parcelles désherbées les 23, 24 et 25 avril dans la matinée. »
« Les conditions de désherbage étaient alors optimales, reprend Ghislain Malatesta. Ces jours-là, un très léger vent a pu aussi projeter sur les jeunes feuilles de la poussière qui s’est avérée très abrasive. » Il estime que tant que le cœur est resté vert, il y a espoir de voir repartir la betterave.
Seuil de retournement à 40 000 pieds/ha
En cas de perte de pieds importante, le seuil de retournement est de 40 000 pieds/ha. « Dans les parcelles concernées, le désherbage va devoir se poursuivre mais avec beaucoup de délicatesse, indique-t-il. En passant de 8 à 10 jours d’intervalle par exemple pour le traitement suivant. »
Cristal Union estime de son côté que la poursuite du désherbage et le choix des mélanges sont conditionnés par une reprise franche de la croissance des betteraves.
(1) Institut technique de la betterave.