Au Brésil, les deux espèces de chenille les plus nuisibles pour les cultures agricoles se sont croisées. C’est ce qu’assurent des scientifiques de Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), un organisme de recherche australien, dans une étude publiée 3 avril 2018.
Maïs, coton, tomates et soja au menu
La rencontre en question concerne un papillon répandu en Afrique, en Asie et en Europe, qui s’attaque à une centaine de cultures dont le maïs et le soja, et un second insecte originaire d‘Amérique. Il émanerait de leur hybridation des nouvelles espèces voraces et résistantes aux produits phytosanitaires.
Une « source de préoccupation majeure », selon les scientifiques, pour qui « bien qu’une combinaison d’insecticides lutte actuellement contre ces ravageurs en Australie, il est important d’étudier les ravageurs eux-mêmes pour une gestion durable à long terme dans le monde entier. »
Menace mondiale
Une invasion de ces insectes hybrides à l’échelle mondiale serait, selon l’étude, plausible. L’un des auteurs, le docteur Craig Anderson, estime que « 65 % de la production agricole des États-Unis risquent d’être affectée ». Et qu’entre les déplacements humains et les échanges commerciaux, la France n’est pas à l’abri d’une invasion.