Selon leur communiqué commun diffusé ce 27 mars 2018, l’objectif du projet est de développer un système d’aide à la décision permettant d’estimer au début de chaque campagne s’il y a une probabilité réelle d’excédents importants de pommes de terre ou non.

Différents débouchés alternatifs visés

Dans un deuxième temps, « il examinera […] les possibilités sur les différents débouchés alternatifs pour absorber ces volumes de pommes de terre et à quelles conditions ». Les débouchés visés sont l’alimentation animale, l’industrie de la fécule, du biogaz (méthanisation) et du compostage industriel ou fermier. Le projet déterminera enfin « si les producteurs de la région sont prêts à s’engager dans une collaboration de grande envergure afin de rendre possible ce débouché alternatif ».

Les syndicats de producteurs sont partis du constat que « la demande en pommes de terre pour la transformation augmente d’année en année » dans leur région, avec des risques liés à la production en progression. « Pour répondre à cette demande, les surfaces se développent de manière continue, avec en outre des variétés de plus en plus productives », expliquent-ils. La production connaît ainsi une « énorme variabilité d’année en année ».

Des producteurs à convaincre

Dans les années de haute productivité, l’excédent de pommes de terre est si grand que la valeur totale des tubercules produits dans la région diminue fortement vu les prix « extrêmement bas ». D’où l’idée de regarder les débouchés alternatifs. Il reste à « conclure des accords préalables et convaincre les producteurs à collaborer à grande échelle et de manière transfrontalière pour livrer ces volumes de pommes de terre à des conditions favorables ».

I.E.

(1) UNPT (France), ABS (Flandres), FWA (Wallonie).