À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’UFC-Que Choisir, constatant « l’absence d’information sur la protection du millier de sources d’eau potable prioritaires menacées de fermeture du fait des pollutions en pesticides, en nitrates ou de l’épuisement de la ressource », interpelle le ministère de l’Environnement.

Pour un bilan détaillé

L’association demande la publication d’un bilan détaillé des mesures de protection et de leur impact sur la protection des captages prioritaires mais aussi d’établir un plan sécheresse permettant de sécuriser les approvisionnements en eau potable.

« Alors que les fleuves et nappes phréatiques sont de plus en plus pollués par les rejets agricoles ou voient une diminution dramatique de leurs niveaux pendant l’été, la mobilisation de la société civile en 2007 à l’occasion du Grenelle de l’environnement, puis en 2013 lors de la deuxième conférence environnementale pour la transition écologique, a permis d’identifier à travers toute la France un millier de sources et de captages destinés à la production d’eau potable plus particulièrement concernés par ces menaces et dont la protection a été jugée prioritaire », informe l’UFC.

Selon l’association, sur ce millier de sources prioritaires, 29 % seraient menacées de fermeture du fait des pollutions par les produits phytosanitaires, 10 % du fait des pollutions par les nitrates et 42 % du fait des pollutions cumulées.

« Les mesures de protection contre ces risques prévus par la loi consistent à développer à proximité des sources les modes de production les plus respectueux de l’environnement tels que l’agriculture biologique ou, dans le cas d’un maintien de l’agriculture conventionnelle, à encadrer très strictement, voire interdire l’usage des pesticides et des engrais », assène-t-elle.