Mi-navette spatiale, mi-atomiseur, Guss est le premier pulvérisateur totalement autonome. Créé par un entrepreneur de travaux agricoles californien spécialisé dans la pulvérisation, l’engin a déjà effectué une batterie de tests grandeur nature dans les plantations d’amandiers et de pistachiers.

Jusqu’à présent, une grande partie des plantations d’amandiers était traitée par voie aérienne mais l’État de Californie cherche à interdire cette pratique. Guss se présente comme une solution alternative qui préserve à la fois les riverains et les salariés des plantations.

© Guss

Un atomiseur à l’arrière

Vu de dos, Guss se présente comme un pulvérisateur arboricole de type atomiseur classique. Mais à l’avant, pas de cabine ni attelage, l’engin est profilé comme une fusée. Il embarque une rampe de capteurs.

Selon les concepteurs, la présence de tous ces capteurs de position est indispensable car le signal GPS est souvent défaillant sous les feuillages. Les quatre roues sont directrices, ce qui permet de changer de rang sans difficulté.

Un débit de chantier élevé

L’opérateur chargé de superviser la pulvérisation programme la dose souhaitée, la vitesse de travail et la pression dans le circuit. L’automoteur adapte ensuite ces paramètres en fonction de la force et de la direction du vent.

Guss peut travailler jour et nuit et apporte une alternative moins coûteuse que les atomiseurs classiques, pénalisés par la faible capacité de cuve et la nécessité d’avoir plusieurs chauffeurs qui se relaient. Le ravitaillement s’effectue en bout de rangée, avec un camion-citerne.

© Guss

Corinne Le Gall