Depuis le 1er décembre 2017, « le courant jet ou jet-stream se positionne plus au sud que d’habitude, décrit Météo-France dans son communiqué publié hier, le 22 janvier 2018. Ce qui explique les perturbations récurrentes et parfois tempétueuses que nous avons connues : Ana, Bruno, Carmen, David et Eleanor entre autres. »

 

Cette situation concerne toute l’Europe, avec « des régions le plus souvent du côté froid du courant jet, comme l’Écosse, alors que d’autres connaissent déjà un temps printanier. Le 21 janvier après-midi, il ne faisait que 1°C au maximum à Glasgow sous la neige alors qu’on battait un record mensuel de douceur datant de 1948 à Valence en Espagne avec 26,4°C ou à Barcelone avec 23,8°C. »

Pluie en plaine, neige en montagne

En France, « les régimes de vent d’ouest rapides ont occasionné des précipitations excédentaires sur la plupart des régions, sauf localement dans des zones abritées par le relief du pourtour méditerranéen. Le cumul pluviométrique du 1er décembre au 21 janvier atteint souvent le double de la normale comme à Paris […] avec 183 mm, […] à Biarritz avec 463 mm. »

 

En montagne, sur les zones exposées du relief, l’excédent est encore plus important. « C’est le cas en Savoie avec 428 mm à Chambéry et surtout 544 mm à Bourg-Saint-Maurice, du jamais vu sur cette période (précédent record : 491 mm en 1954-1955), Ces 544 mm sont le triple de la normale et représentent la pluviométrie annuelle moyenne d’une ville comme Perpignan ou Marseille. »

 

Cette pluviométrie s’est traduite par des chutes de neige « remarquables en montagne, principalement sur les Alpes du Nord comme […] à la station des Aiguilles Rouges située à 2 365 mètres dans le massif du Mont-Blanc. La valeur de 378 cm relevée ce 22 janvier en début de journée est proche du record datant de l’hiver 1987-1988, à 421 cm. »