Sur ce salon portant sur les cultures spécialisées (arboriculture, maraîchage et viticulture), qui a ouvert ses portes aujourd’hui 15 janvier 2019 à Angers, les bineuses ont attiré un nombre inhabituel de visiteurs. Les menaces d’interdiction qui pèsent sur certains herbicides sont dans toutes les têtes et les agriculteurs sont venus chercher des solutions alternatives pendant les trois jours du salon.

 

L’outil qui attire les foules est la bineuse sur le rang de Garford Novaxi, capable de travailler aussi bien avec des cultures vertes, rouges, voire bleutées comme les poireaux. Cette solution de haut de gamme trouve même une clientèle en dehors du maraîchage puisque plusieurs exploitations se sont équipées pour désherber de la betterave sucrière bio.

Des robots polyvalents

De cette bineuse high-tech à la robotisation, il n’y a qu’un pas que plusieurs maraîchers ont franchi. Dans le sillage de Naïo Technologies, plusieurs start-ups tentent leur chance sur ce créneau, avec prudence. C’est le cas de Ponchon qui propose un porteur polyvalent électrique. Cet engin est capable de travailler en pilotage classique ou en autonomie totale. Une façon d’accompagner l’agriculteur dans sa transition vers la robotique.

Toujours plus d’électrique

Sabi Agri, le porteur électrique développé par un agriculteur dévoilé l’an dernier, a fait des petits. Cette année, près d’une dizaine de constructeurs propose des automoteurs animés par des batteries au lithium. La plupart, à l’image d’Elatec et Tract’Elec, débutent tout juste la commercialisation des engins. De son côté, TerrEco propose une plateforme de cueillette entièrement électrique, une première sur le salon.

Engouement pour les plantes aromatiques et médicinales

Si le bio occupe une place croissante dans les halls, la percée la plus importante est celle des plantes aromatiques et médicinales. Ces cultures à très forte valeur ajoutée séduisent de plus en plus de maraîchers à la recherche d’un complément de revenu. Selon plusieurs acteurs du marché, la production française est loin de couvrir la demande, ce qui donne des perspectives encourageantes à celui qui veut se lancer. Le principal obstacle est le manque de références techniques, mais les producteurs s’organisent peu à peu pour y remédier.