Les producteurs de mâche du bassin nantais sont actuellement confrontés à une hausse importante des coûts de production faisant planer un risque majeur de raréfaction d’une production emblématique de la région.

 

Si l’interdiction du métam-sodium n’en est pas la cause principale, « la flambée des coûts de production s’explique pour partie par la disparition des allégements de charges TODE et CICEfin 2018 qui, contrairement à ce qui a pu être dit, ne sont pas totalement compensés, particulièrement pour les emplois saisonniers, très fortement représentés en maraîchage, explique Antoine Thiberge, directeur des Maraîchers nantais. Elle s’explique aussi par une remise en cause des moyens de production, notamment dans le domaine du désherbage où les temps de travaux partent à la hausse avec une augmentation des coûts en conséquence ».

 

Le renchérissement des techniques de production et la hausse des coûts salariaux préfigurent une flambée des coûts de production de l’ordre de 30 à 40 %.

 

Et d’ajouter : « La vocation de la Fédération n’est pas d’intervenir dans la négociation des prix. Nous voulons juste tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence qu’il y a à ce que les opérateurs de l’aval — s’accordent sur une hausse des prix — tant sur le marché de gré à gré que dans le cadre de la contractualisation — pour que la mâche demeure une production emblématique du bassin nantais » et pour assurer la pérennité des entreprises.

 

En effet, la région nantaise est fortement spécialisée dans la production de mâche et concentre aujourd’hui à elle seule plus de 50 % de la production européenne et 85 % de la production française. Les cinq organisations de producteurs nantaises se partagent l’essentiel du marché. 35 000 tonnes sont ainsi produites chaque année, principalement commercialisées sous forme de barquettes et en quatrième gamme.

 

La filière nantaise de production de mâche appelle également les partenaires publics à soutenir la mise en œuvre d’un futur plan de bataille ambitieux permettant au bassin nantais de maintenir son niveau de compétitivité et donc ses emplois.