La dernière version de l’ordonnance relative à la séparation des activités de conseil et de vente des produits phytopharmaceutiques ne convainc pas Coop de France, pour qui elle est « inadaptée aux réalités du terrain et manque de pragmatisme », indique l’organisation dans un communiqué du 25 avril 2019.

 

Coop de France regrette « les délais trop courts » pour la mise en œuvre de la séparation du conseil et de la vente de produits phytopharmaceutiques, qui « va profondément impacter le secteur coopératif et les agriculteurs ». Et d’ajouter : « Pour autant, les coopératives ne renonceront pas au rôle qu’elles occupent dans les territoires et à leur réseau de proximité. »

 

Pour Antoine Pissier, président de la Fédération du négoce agricole (FNA), « le gouvernement programme la déstructuration de la distribution actuelle, négoces, coops ».

 

Il ajoute dans un communiqué du 26 avril : « cette obligation créée une nouvelle couche réglementaire pour les agriculteurs ; elle entraînera des coûts supplémentaires pour des exploitations déjà en déficit de rentabilité et de compétitivité. » Il conclut : « Une mauvaise analyse a conduit le législateur à considérer que la distribution était le problème de la transition agro-écologique alors qu’au contraire elle en représente un outil indispensable. »