«Pour lutter contre les adventices du pois et de la féverole, nous disposons d’une gamme herbicide limitée dans un contexte réglementaire restrictif. Cela peut comporter des risques », craint Franck Duroueix, responsable intrants chez Terres Inovia.
Trouver des alternatives
« Le contrôle des graminées est le plus impacté, y compris pour les protéagineux », insiste l’expert. Les produits encore disponibles sont, soit confrontés à des phénomènes de résistance (ACCase – groupe HRAC A), soit candidats à substitution (propyzamide) (1). La gestion intégrée est incontournable (rotation, faux semis ou labour occasionnel).
La lutte contre les dicotylédones reste aussi fragile. Sur cinq substances actives, trois sont candidates à substitution (pendiméthaline, aclonifen, imazamox) et la bentazone a reçu son approbation en Europe pour seulement sept ans. Enfin, « une réapprobation européenne est attendue en 2020 pour la clomazone », selon Terres Inovia. L’institut travaille au désherbage mixte et au raisonnement des doses et positionnements des herbicides, tout en cherchant à diversifier les solutions. Il souligne toutefois qu’il existe « peu de pois en bio car son désherbage mécanique est compliqué ».Isabelle Lartigot
(1) La réapprobation ou l’homologation sont conditionnées par la possible substitution.