Dans son dernier bilan sur l’état des nappes en France, paru ce 15 mai 2017, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) fait le point sur leur état au 1er mai. Au 1er avril, la recharge hivernale n’était pas terminée, se faisant attendre. La situation était alors mi-figue, mi-raisin. Au 1er mai en revanche, le tableau est plus clair (voir la carte).

D’un niveau moyen (vert) en avril, beaucoup de nappes sont passées à un niveau modérément bas (orange) à bas (jaune). Le déficit de pluies sur le mois d’avril a été de 50 % en moyenne sur le pays, rappelle le BRGM dans sa note mensuelle. Sachant qu’il a souvent dépassé 70 % sur la moitié nord ainsi qu’en Corse, et de la Gironde au golfe du Lion.

Avril ou la fin de la recharge hivernale

Bilan : « Un tiers seulement du territoire a, à ce jour, bénéficié de la recharge hivernale habituellement observée à cette période de l’année », indique-t-il. La tendance est à la baisse pour 59 % des points permettant le suivi des nappes. Elle témoigne d’une fin de recharge hivernale, tout comme la proportion de points orientés à la hausse, qui a fortement chuté entre le début d’avril et le début de mai : elle est passée de 66 à 24 %.

La recharge hivernale se termine, sans avoir pleinement rempli son rôle pour les deux tiers des nappes. Le BRGM fait état d’un « déficit marqué » de la recharge, marquant une « situation inhabituelle » d’évolution du niveau des nappes.

26 % des points sont bas et très bas

À quel niveau étaient les nappes au 1er mai ? 3 % des points avaient un niveau haut ou très haut, 11 % modérément hauts, 18 % autour de la moyenne, 41 % modérément bas, 19 % bas et 7 % très bas.

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables, avec des niveaux autour de la moyenne et plus hauts que la moyenne, on peut citer :

  • Les aquifères karstiques des régions de Nîmes et Montpellier, qui ont des niveaux encore stables.
  • Les nappes des calcaires du Jurassique de la Côte des Bar à l’est du Bassin parisien, dont les niveaux sont désormais orientés à la baisse.
  • Les nappes alluviales de l’Adour et du gave de Pau dont les niveaux se sont stabilisés.

De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux bas, voire très bas par rapport aux moyennes :

  • La nappe de la craie champenoise et les aquifères de la vallée du Rhône, dont les points, déjà bas, sont globalement orientés à la baisse.
  • Une grande partie des nappes du bassin Adour-Garonne. Les niveaux poursuivent encore leur hausse pour certains mais ils tendent progressivement à se stabiliser.
  • La nappe alluviale de la plaine d’Alsace dont les niveaux sont globalement en baisse avec des périodes de retour dans l’ensemble inférieures aux normales saisonnières.

A. Cas.