, la déléguée interministérielle compile des recommandations pour la filière de la forêt et du bois, élaborées après avoir mené des entretiens avec des acteurs de cette filière (chercheurs, administrations, opérateurs). Les recommandations visent à « permettre la structuration de la filière et la réponse aux défis de la transition énergétique, climatique et environnementale ».

 

Augmenter la récolte de bois

Pompes à carbone, les forêts ont un rôle à jouer dans le cadre de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique. Dans son volet « Place des forêts dans les engagements Climat », le rapport interministériel préconise une approche « long-termiste » (fin du siècle) pour opérer des choix dans la gestion de la forêt sur ces aspects d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. À plus court terme (2026), le rapport indique qu’une augmentation de la récolte à 12 Mm3 de bois est souhaitable pour « réduire les émissions des secteurs de l’énergie et du bâtiment ».

Soutenir les investissements

Concernant la compétitivité de la filière du bois, la déléguée interministérielle préconise « à l’amont de gérer plus durablement la ressource privée, de soutenir l’investissement forestier, […], de parvenir en forêt privée à 1 ha sur 2 gérés durablement en 2030 ». La création de lien et de visibilité entre amont et aval du sciage paraît aussi nécessaire, et est un facteur permettant de susciter des investissements. Pour lever les freins structurels à ces investissements, l’intégration plus nette des politiques publiques sur la forêt, les usages du bois et le développement durable serait nécessaire.

Poursuivre le développement de la filière du bois de construction

Dans une « vraie dynamique », cette filière, qui a « de formidables atouts », doit relever 3 défis : améliorer sa visibilité pour les clients finaux et maîtres d’ouvrage, s’organiser collectivement et affiner sa réflexion stratégique, et définir son cadre de politique publique « encore fragmentaire au plan national, et inexistant au plan européen ». Le rapport conseille notamment « de s’appuyer davantage sur les Dreal et sur l’Ademe, et de déployer l’Alliance bois construction rénovation dans toutes les régions ».

Favoriser l’essor des produits biosourcés sur le marché

Faisant le bilan de taux de valorisation de matière « déjà importants », la déléguée interministérielle préconise, dans le volet « Recyclage et économie circulaire » de son rapport, une mise en cohérence de la classification des déchets, leur caractérisation et leur réglementation. Une approche davantage agronomique sur l’épandage des cendres est préconisée.

 

 

(1) Ministère de l’Environnement et ministère du Logement et de l’Habitat durable.