Dans son dernier rapport paru le 22 février 2017, L’International sugar organization (ISO) revoit légèrement à la baisse son estimation du déficit de sucre pour la campagne 2016-2017. Il passe donc à 5,869 Mt contre 6,193 estimé en novembre. Il s’attend à ce que la production mondiale s’améliore progressivement à 168,3 Mt, soit 2,7 Mt de plus que l’an passé.

Le marché restera tendu

« Mais cette amélioration de la production est loin de répondre à la hausse de la consommation mondiale de sucre », alerte l’observatoire. Le marché restera tendu car la demande d’importation est supérieure de 155 000 tonnes par rapport au disponible exportable estimé. « La balance commerciale pourrait se réduire d’autant plus si des réductions imprévues de production se produisent », précise le rapport. Le ratio stock sur consommation de 2016-2017 atteint finalement 43,78 %. « C’est le plus bas niveau depuis 2010-2011 », alerte l’ISO.

Les prix mondiaux du sucre ont fortement chuté à la mi-décembre puis se sont repris durant la dernière semaine de 2016. Cette fermeté s’est suivie d’une consolidation des prix en janvier et durant la première partie de février 2017. « Malgré cette reprise en main depuis fin décembre 2016, les prix restent considérablement plus bas que le plus haut prix atteint en septembre dernier », précise le rapport.

Le ISA daily price – prix du sucre roux – n’atteignait à la mi décembre que 17,80 cents/lb. Mais à la fin de mois, il était déjà remonté à 19,20 cents/lb. Entre les mois de janvier et la mi-février, les prix spot du sucre oscillaient dans une gamme relativement étroite entre 19,92 cents/lb et 20,92 cents/lb. Le prix du sucre blanc (ISO White Sugar Price Index) a évolué selon les mêmes tendances entre 24,16 et 25,20 cents/lb.

Selon l’observatoire, cette deuxième campagne déficitaire est de bon augure pour le maintien de prix hauts. « Malgré notre légère révision à la baisse du déficit mondial, le niveau critique des stocks mondiaux nous fait penser que le retour à un marché équilibré en 2017-2018 n’est pas possible », explique l’ISO. Une conclusion qui pourrait redonner de la fermeté aux prix mondiaux.

C.L.J.