Dans les colonies proches de couverts en fleurs, les abeilles possédaient plus de masse graisseuse, réserves énergétiques nécessaires à la survie hivernale. Elles présentaient également une augmentation du taux de vitellogénine, qui est un « fort antioxydant favorable à la longévité des individus », détaille l’Inra dans son communiqué paru le 10 février 2017.

Des chercheurs de l’Inra, de l’Acta et de l’Itsap-Institut des abeilles ont placé, pendant les automnes 2012 et 2013, dans la Région du Centre, des ruches dans des zones proches de cultures intermédiaires – ou pas. Quand celles-ci étaient disponibles pour les abeilles, elles ont participé, en moyenne, à 52 % de l’alimentation en pollen des colonies.

Dans leur étude publiée le 13 janvier 2017 dans Scientific Reports, les chercheurs montrent que la physiologie des abeilles en a été positivement affectée : le taux d’expression des gènes de vitellogénine et leur masse graisseuse ont augmenté, améliorant leur vitalité. Des effets similaires ont été observés pour les abeilles placées à proximité d’habitats naturels boisés (bois, haies).

Un taux de survie hivernale lié au taux de vitellogénine

« Cette amélioration de la vitalité des abeilles a augmenté les chances de survie hivernale des colonies. Ainsi, les colonies composées d’individus avec des faibles taux de vitellogénine présentaient un taux de survie hivernale de 60 %, alors que les colonies composées d’individus avec des forts taux de vitellogénine ont atteint des taux de survie d’environ 90 % » résume l’Inra.

A. Cas.