D’une valeur de 60 millions d’euros, le marché des adjuvants continue sa progression en France, indique l’AFA, dont les membres représentent environ 75 % du marché. L’association observe une évolution des usages par rapport à la campagne précédente, due aux conditions pluvieuses du printemps 2016.

 

Ainsi, l’utilisation des bouillies fongicides a augmenté : 21 % des usages contre 10 % en 2015. Au total, « un million d’hectares supplémentaire a reçu un traitement fongicide adjuvanté », observe l’AFA. Les usages ont particulièrement augmenté en traitements contre le mildiou de la pomme de terre, la tavelure en arboriculture, ou encore le mildiou de la vigne.

 

Les bouillies herbicides, qui représentaient 80 % des usages en 2015, reculent à 62 % en 2016, avec une réduction des désherbages de printemps au profit de ceux d’automne. Globalement, « les interventions herbicides ont chuté en 2015-2016, impactant directement les ventes d’adjuvant sur ce segment », indique l’AFA.

Un contexte favorable au développement des adjuvants

Prochaine piste de développement pour les membres de l’AFA : l’ajout d’adjuvants destinés aux désherbages d’automne. « La piste de l’ajout d’une spécialité adjuvante au traitement de prélevée, qui pourrait assurer un meilleur positionnement des herbicides sur le sol tout en gagnant en performance, est particulièrement étudiée », selon Sophie Coquin, membre du bureau.

 

Enfin, l’association souligne un contexte « plus que jamais favorable au développement des adjuvants en France », en citant le faible renouvellement des substances actives, la pression parasitaire toujours plus forte ou encore l’évolution des pratiques avec le bas volume.