« En proposant un blé à prix fixe sur trois ans, Agri-Éthique est une parade à la volatilité des prix », a expliqué Ludovic Brindejonc, directeur de la démarche, le 29 septembre 2016 à Paris. Il présentait le bilan de trois années de développement de cette filière du blé tendre et le lancement de la démarche en Île-de-France.

Un engagement sur le volume et le prix

Dans ce dispositif, chaque acteur – agriculteur, coopérative, meunier, industriel et artisan boulanger – s’engage sur un volume et un prix pendant trois ans. « Le prix garanti à l’agriculteur est calculé en fonction du prix de revient et non pas celui du marché », a souligné Ludovic Brindejonc. En Vendée, département d’origine de la démarche, le prix a été fixé à environ 175 €/t en 2013 et il sera reconduit sur les mêmes bases.

Depuis 2013, la démarche partie des Pays de la Loire avec la coopérative La Cavac, s’est étendue en Bretagne, Occitanie et Rhône-Alpes. Elle s’applique à 600 agriculteurs, dix coopératives, 14 moulins, quatre industriels (dont Crêperie Jarnoux et La Boulangère), plus de 600 boulangeries et 40 000 tonnes de blé.

Lancement en Île-de-France

Un nouveau partenariat vient d’être conclu dans l’Île-de-France. Il concerne une centaine d’adhérents de la coopérative Île-de-France Sud basée près d’Étampes dans l’Essonne, les Moulins Fouché (Essonne) et les quatre boulangeries La Fournée d’Augustine (Paris, Rungis et Fresnes). Pour l’instant, 1 500 tonnes sont engagées, payées 180 €/t à l’agriculteur pour des blés recommandés pour la meunerie.

Aurore Cœuru