Comment le bulletin de l’observatoire des cultures européennes (Mars) du mois de septembre explique-t-il cette baisse de 5,4 % des rendements du maïs grain ? Par le temps chaud et sec durant le mois de septembre sur une grande partie de l’Europe.

« Le remplissage du grain dans l’ouest de l’Ukraine et de la Biélorussie a été affecté par un manque de précipitations. Les conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches ont également eu lieu dans le nord de la France, la région du Benelux et le nord de l’Allemagne », résumait le bulletin européen.

Sécheresse en France

Seules quelques précipitations ont été enregistrées cet été sur tout l’Hexagone. « Les précipitations depuis le début du mois d’août étaient en dessous de 50 % de la moyenne saisonnière dans la plupart des régions, à l’exception du Languedoc-Roussillon, de la Franche-Comté, de la Bretagne, de la Basse- et de la Haute-Normandie, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, où les précipitations ont atteint 70 à 75 % de la moyenne », peut-on lire dans le bulletin.

Un déficit de pluie était déjà observé en juillet et en août et la plupart des cultures étaient exposées au stress hydrique. « Ces conditions sèches auront des impacts sur le rendement des maïs français », précise le bulletin.

Les semis tardifs sont les plus fortement touchés

Durant cette période, le rayonnement global était largement supérieur à la moyenne, ce qui a conduit à une utilisation accrue de l’eau par les cultures. Les maïs semés tardivement ont été les plus fortement touchés puisque la sécheresse a coïncidé avec la floraison et le remplissage rapide du grain : les étapes les plus sensibles pour la formation de rendement.

Certaines restrictions d’irrigation ont également été imposées, affectant le maïs irrigué, plus particulièrement dans la région du Centre. Les prévisions de rendement pour le maïs grain et le maïs fourrager sont ainsi revus à la baisse. Celui du maïs grain atteindrait 7,65 t/ha, contre 8,83 t/ha le mois dernier et 8,36 t/ha en 2015. « Des rendements bien inférieurs à la moyenne sur cinq ans, mais avec une marge d’incertitude en raison de l’hétérogénéité des dates de semis », conclut Mars dans son rapport.

C.L.J.