Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 804 points, contre 720 points une semaine auparavant. Il est au plus haut depuis la mi-octobre 2015.
Activité soutenue au Brésil
Cette envolée est notamment imputable à une envolée des taux des « capesize », des navires qui ont bénéficié d’une activité soutenue sur le marché brésilien. La route du transport de minerai de fer entre ce pays et la Chine a été particulièrement active la semaine dernière et le faible nombre de navires disponibles a tiré les taux à la hausse.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires « panamax » a aussi terminé en hausse à 658 points, un maximum en plus de deux semaines. « L’humeur est un peu nerveuse avec une tendance à la baisse dans l’Atlantique mais une stabilisation, voire une légère amélioration dans le Pacifique », ont souligné les experts de Fearnleys.
Les pétroliers en ordre dispersé
De leur côté, les pétroliers ont évolué en ordre dispersé. Les taux des navires transportant des produits pétroliers se sont effondrés tandis que ceux des navires charriant du brut ont amorcé une timide reprise. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés a terminé à 408 points vendredi, au plus bas depuis la fin d’avril 2009.
Quant à l’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini à 542 points, le plus haut niveau en plus de deux mois, contre 516 points la semaine précédente. S’ils se sont légèrement repris depuis la mi-août, les taux des pétroliers transportant du brut restaient proches de leurs plus bas niveaux depuis septembre 2009.
« Il y a peu de place pour l’optimisme alors que la surabondance de navires devrait limiter toute augmentation des taux », ont conclu les experts, ajoutant toutefois qu’en raison du pic saisonnier d’activité se produisant traditionnellement en fin d’année, une pression à la hausse est susceptible de s’exercer sur les taux à compter de la semaine prochaine.