La Commission européenne devrait renouveler l’approbation de l’herbicide glyphosate sur le marché de l’UE (Union européenne) seulement pour sept années supplémentaires, selon la résolution non contraignante adoptée le mercredi 14 avril 2016 par le Parlement européen réuni en plénière par 374 voix en sa faveur, 225 voix en sa défaveur et 102 abstentions.

Les experts nationaux qui siègent au comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (section des produits phytopharmaceutiques) se prononceront en mai pour adopter ou rejeter la proposition de la Commission européenne à une majorité qualifiée. Si une telle majorité n’est pas atteinte, la décision reviendra à la Commission européenne. De plus, la Commission ne devrait pas autoriser les usages non professionnels de la substance.

Des inquiétudes sur la réapprobation

Dans un communiqué de presse du 13 avril, le groupe de travail sur le glyphosate (GTF) prend acte du débat au Parlement européen, au sein duquel certains députés ont exprimé leur inquiétude au sujet de la réapprobation du glyphosate, et de l’adoption d’une résolution demandant une réduction de la durée d’autorisation à sept ans – au lieu des quinze ans, dont bénéficient habituellement les substances réinscrites. Il souligne malgré tout la nécessité de dépolitiser le débat sur le glyphosate.

« La Commission européenne soutient la conclusion de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) selon laquelle le glyphosate ne représente aucun risque inacceptable pour la santé humaine, les animaux ou l’environnement et « est peu susceptible de présenter un risque cancérogène pour l’homme », soulignent encore les entreprises commercialisant le glyphosate en France.

De son côté, le Copa-Cogeca salue «le fait que, par ce vote, les eurodéputés ont aujourd’hui reconnu la nécessité pour les agriculteurs et coopératives agricoles de rester compétitifs dans l’Union européenne tout en garantissant la sécurité pour les consommateurs, insiste son secrétaire général, Pekka Pesonen, dans un communiqué du 13 avril. Nous attendons que la Commission européenne prolonge l’autorisation pendant encore 15 ans. »