Depuis quelques années arrivent des engrais azotés solides à base d'urée ou associant nitrate et ammoniac, avec des additifs ou un enrobage pour ralentir la chaîne de transformation de l'urée (voir schéma). Arvalis a testé trois produits : NexenTM (46 % d'urée), Coten Mix (41,5 % d'urée) et Entec N26 (32,5 % de SO3-, 18,5 % d'azote sous forme d'ammoniac et 7,5 % sous forme de nitrate) (lire l'onglet ci-contre).

Le NBPT contenu dans NexenTM ralentit l'hydrolyse de l'urée. D'après les références étrangères et les essais Arvalis en 2012, ses performances semblent équivalentes à celles de l'ammonitrate, légèrement supérieures à celles de l'urée, et bien supérieures à celles de la solution azotée. Dans les essais Vivescia en 2013, les résultats des mesures N-Tester (outil de pilotage de la fertilisation) pour le Nexen et l'ammonitrate sont similaires, sensiblement supérieurs à ceux de la solution azotée. Mais l'urée étant hygroscopique, la coopérative se pose la question du stockage en vrac, et de sa régularité d'épandage en raison d'une densité (0,8) inférieure à celle de l'ammonitrate (proche de 1).

Dans Coten Mix, les trois quarts de l'urée sont enrobés pour une mise à disposition progressive. Il ne doit donc pas être positionné trop tardivement pour éviter une libération de l'azote après la phase d'absorption du blé. L'institut n'a pas assez de références pour affirmer que sa performance est équivalente à celle de l'ammonitrate.