Avec des disponibilités en hausse de 4,5 Mt, la production française va devoir élargir et accentuer ses débouchés, sous peine de voir le stock de fin de campagne prendre des proportions inhabituelles. Sur le marché intérieur, si les utilisations humaines (panification, amidonnerie, biscuiterie…) et industrielles (alcool…) ne semblent pas extensibles, en alimentation animale, elles devraient progresser de quelque­ 20 %, à 5,4 Mt.

S’agissant des exportations, la baisse du prix du blé et celle de l’euro face au dollar au cours des deux dernières années, ainsi que la hausse prévue de la consommation mondiale sont des opportunités favorables à l’origine française. Pour preuve, alors que les achats égyptiens n’avaient atteint que 60 000 t et 480 000 tlors des deux précédentes campagnes, ils étaient de 420 000 t début novembre. La concurrence sur cette destination est toutefois sévère, comme l’ont montré les récents appels d’offres pour lesquels le blé hexagonal a été pénalisé par le coût du fret face à l’origine mer Noire. Quoi qu’il en soit, celui-ci est compétitif et devrait le demeurer. FranceAgriMer prévoit des exportations vers l’UE en hausse de 1,1 Mt, à 8,4 Mt, et celles vers pays tiers à 12 Mt (+ 2,3 Mt par rapport à 2018-2019). Le stock de fin de campagne (2,5 Mt) serait comparable à celui de 2018-2019, même inférieur à la moyenne des cinq dernières années.