Les surfaces de blé dur poursuivent leur déclin à 249 000 ha, soit 100 000 ha de moins qu’en 2018 et tout juste la moitié de ce qu’elles étaient en 2011. C’est l’Occitanie, principale région de production, qui enregistre la chute la plus importante, avec 92 000 ha contre 139 000 ha l’an dernier. Les rendements sont, en revanche, en forte progression dans la plupart des régions. La moyenne nationale, proche de 62 q/ha, en hausse de 20 % par rapport à 2018, permet ainsi à la production globale (1,55 Mt) de ne perdre que 0,25 Mt. Les blés durs français sont de bonne qualité, tant pour leur teneur en protéines (de l’ordre de 14 %) que pour les poids spécifiques, souvent supérieurs à 80 kg/hl.

Les volumes européens représentent environ 7,8 Mt (dont plus de la moitié assurée par l’Italie).Ils sont en retrait de plus de 1 Mt par rapport aux deux campagnes précédentes.

Au niveau mondial (35,7 Mt, selon le CIC), la baisse est d’environ 2,5 Mt par rapport à 2018. Malgré une régression de 20 % des superficies (2 Mha), le Canada est le deuxième producteur avec 5 Mt (5,75 Mt l’an dernier), dont plus de 4,5 Mt habituellement exportés.

La chute française devrait se répercuter intégralement sur les exportations (1,1 Mt contre 1,4 Mt l’an dernier) et sur le stock de fin de campagne (86 000 t contre 364 000 t).

Les cours à l’export sont correctement orientés. Ils affichent un différentiel de l’ordre de 80 €/t avec le blé tendre, alors que cet écart n’était que de 10 à 20 €/t au cours de la campagne précédente.