Pour gagner en rendement, les producteurs de betteraves ont déjà avancé leurs dates de semis et optimisé la densité de peuplement. Une nouvelle piste est explorée, celle d’une meilleure répartition des plantes dans l’espace. KWS a testé avec l’IFZ (Institut de recherche sucrière allemand), le semis en quinconce avec une distance entre betteraves sur le rang et entre rangs, de 30 cm. Les essais ont donné un gain de rendement de 8 % par rapport à un semis classique à 45 cm. Les betteraves exploitent au mieux la lumière, les nutriments du sol et la disponibilité en eau. « Nos études ont montré que la taille optimale pour chaque betterave correspond à un poids de 700 à 900 g, indique le semencier. C’est celle qui présente le meilleur ratio poids-richesse pour un rendement en sucre par hectare maximal. »
Autour de 30 cm
Tereos a également conduit des essais de semis en quinconce (dans l’Oise). « Le gain de rendement avec les inter-rangs de 25 et 33 cm est d’environ 4 %, précise le service agronomique. Avec un écartement de 45 ou 50 cm, le semis en quinconce n’apporte pas de différence significative, il permet seulement de sécuriser le rendement lorsque l’on réduit la densité de semis.
L’optimisation de l’espace pour chaque betterave laisse aussi espérer une limitation de la concurrence des mauvaises herbes, mais cela reste à confirmer ». Cinq essais mis en place par l’ITB en 2017, avec des écartements entre rangs resserrés, montrent également un gain de rendement de 2,7 % en moyenne, pour un semis à 30 cm, par rapport à 45 cm.
Dans la pratique, Kverneland a mis au point un semoir pour le semis des betteraves en quinconce qui s’appuie sur le système RTK et des capteurs de synchronisation placés sur les cœurs semeurs. Si pour le passage du pulvérisateur et de la bineuse, les agriculteurs peuvent s’accommoder de rangs resserrés, la grosse difficulté réside dans la récolte.