Grâce à ses racines, Alyssum murale (Brassicacée) capte le nickel puis l’exporte vers ses fleurs et fruits. Après plus de vingt ans de travail, des chercheurs de l’Inra, du CNRS et de l’université de Lorraine ont affiné la méthode d’extraction du métal et l’itinéraire technique pour le valoriser.
« Nous brûlons les plantes, ce qui permet, d’une part, de générer de l’énergie et, d’autre part, d’obtenir des cendres où le nickel est concentré à hauteur de 15 à 20 %. C’est le plus fort pourcentage jamais récolté ! Sur un hectare de culture, nous avons obtenu jusqu’à 120 kg de nickel », explique Marie-Odile Simonnot, professeure au CNRS.
Afin d’améliorer les propriétés agronomiques des sols et passer à une échelle pilote, les chercheurs ont créé la start-up « Econick ». « L’activité est implantée en Albanie, Grèce, Espagne, Autriche et en France mais nous pourrions l’étendre à l’Italie, précise Guillaume Echevarria, professeur à l’Inra. Notre technique est douce, non concurrente des techniques minières et permet, sur dix à vingt ans, de diminuer le risque de transfert du métal, de recycler et de revaloriser les sols.