En 2015, de nombreux symptômes supposés d’alternariose, maladie provoquée par Alternaria solani ou A. alternata, ont été relevés en végétation. Ces champignons se développent lors d’alternance de périodes très chaudes (25 à 30 °C) et humides, mais aussi lorsque la culture est stressée. Ils impactent les tissus déjà présents sur la plante depuis quelques semaines ou quelques mois.

Analyse en laboratoire

La maladie s’installe donc plutôt quand la végétation est stabilisée et attaque d’abord les feuilles du bas pour remonter vers le haut de la plante. Les symptômes ne sont pas spécifiques à l’alternariose. Pour confirmer sa présence, l’analyse en laboratoire est nécessaire. En 2015, dans la moitié des cas analysés, les symptômes étaient dus à des carences ou des blocages d’éléments minéraux, ou à un stress climatique.

Quid de son incidence ? « A priori, on peut penser que pour les variétés précoces, il y a peu d’impact, souligne Cyril Hannon d’Arvalis. Concernant les variétés tardives, l’incidence pourrait être non négligeable si l’attaque a lieu début juillet pour une culture qui reste en place jusqu’en octobre. » En préventif, il faut procurer à la culture une bonne alimentation en eau et en éléments nutritifs pour lui éviter une situation de stress. Beaucoup de matières actives anti-mildiou sont également efficaces contre l’alternariose (mancozèbe, zoxamide, diméthomorphe…).