Culture intermédiaire multiservice (Cims), piège à nitrates (Cipan), à valorisation énergétique (Cive), ou encore dérobées, engrais verts… La diversité des termes qui qualifient les couverts végétaux d’interculture témoigne de leur pluralité.

Face à des possibilités aussi variées, la première étape pour s’y retrouver est d’identifier et de prioriser ses objectifs. Qu’ils soient agronomiques (structuration du sol, gestion du salissement…), environnementaux (qualité de l’eau, stockage de carbone…) et/ou plus spécifiques (production d’énergie ou de fourrages), ils conditionnent le choix des espèces à implanter. La démarche s’articule également, bien entendu, avec les contraintes de chaque exploitation (réglementation, coût, temps de travail, matériel d’implantation et de destruction (1)…).

Les couverts sont de plus en plus considérés comme des cultures à part entière. À ce titre, les guides, outils d’aide à la décision, formations, vitrines et essais se développent et enrichissent petit à petit les connaissances qui gravitent autour.

Les mélanges, pour lesquels les possibilités sont particulièrement nombreuses et adaptables, apparaissent comme un moyen de mutualiser les bénéfices agronomiques et réduire les risques. Il s’agit alors d’associer des espèces aux caractères complémentaires : systèmes racinaires fasciculés et pivotants, installation rapide et lente, légumineuses et non fixatrices d’azote atmosphérique, port dressé et étalé…

Quand les couverts ont vocation à être exportés, ce sont davantage des espèces productives en matière sèche qui sont privilégiées.

Par Hélène Parisot

(1) À lire : Implantation, destruction : tout pour réussir son couvert, dossier paru dans La France agricole du 11 octobre 2019, n° 3820, p. 38.