Les cultures dérobées sont une potentielle ressource pour les éleveurs ayant entamé les stocks fourragers pour alimenter les animaux (1). Leur implantation fin août début septembre permet de réaliser un faux semis. « À cette période, la plus forte probabilité de retour des pluies réduit les risques d’échec à l’implantation, présume Arvalis. On considère qu’il faut un minimum de 10 à 20 mm pour assurer une levée régulière et homogène. »
Adapter les pratiques
Avancer la date de semis limite les possibilités de déchaumage et peut pénaliser l’implantation en l’absence de pluie. Toutefois, « c’est le créneau à saisir en cas d’interculture courte, entre deux céréales », alerte l’institut.
Sauf s’il existe un risque de rémanence d’herbicide, Arvalis conseille « le non-labour, voire le semis direct » pour ne pas assécher le sol. Le rappui du lit de semences est obligatoire à cette saison.
Les plus petites graines se satisfont d’un semis à la volée, en particulier celles qui valorisent la pluie même en étant peu enterrées. Les plus grosses doivent l’être (2-3 cm) et rappuyées.
La réglementation autorise des apports modérés d’azote au semis. En revanche, elle interdit tout traitement phytosanitaire, dont le désherbage, sur le couvert d’interculture.
« De toute façon, il faut limiter le coût d’implantation et compter sur le pouvoir couvrant des espèces […] Le risque de salissement est par ailleurs maîtrisé par l’exploitation qui sera faite du couvert », rassure l’institut.
Isabelle Lartigot
(1) Voir la France agricole n° 3810 du 2 août, p. 27.