La diversité variétale de chaque espèce dans les mélanges prairiaux permettrait une utilisation complémentaire des ressources par les variétés, et augmenterait la probabilité d’avoir « la bonne variété au bon moment » face aux aléas, notamment climatiques.

Des mélanges incluant trèfles blanc et violet, lotier et luzerne pour les légumineuses, et fétuque, dactyle et ray-grass pour les graminées ont été étudiés dans la Vienne (1). Dans chaque parcelle de l’essai, chaque espèce du mélange était représentée par une, trois ou six variétés. « Celles-ci sont choisies pour leurs comportements contrastés, précise Isabelle Litrico, chargée de recherche à l’Inra. Elles diffèrent notamment selon leur précocité, leur architecture et leur capacité de démarrage après une coupe. »

Davantage d’équilibre

Sur les cinq années de suivi, la production annuelle cumulée de la prairie a été équivalente dans tous les mélanges, mais ceux dont les espèces étaient représentées par un plus grand nombre de variétés ont eu une production plus stable au cours du temps. De plus, l’équilibre des espèces de ces mélanges a été mieux maintenu. En d’autres termes, la diversité variétale « réfléchie » a amélioré la stabilité de la production et diminue le risque de perdre une espèce dans le mélange… Critère important au regard de la qualité fourragère.

(1) Essais menés par l’UR Prairies et plantes fourragères, Inra de Lusignan, et par Jouffray-Drillaud