La Commission européenne a proposé la semaine dernière de prolonger le paquet lait au-delà de 2020. Le Copa (agriculteurs européens) et la Cogeca (coopératives européennes) soutiennent cet appel, car selon eux, le paquet lait permet aux agriculteurs « d’obtenir de meilleures recettes du marché » en se concentrant sur « le renforcement des relations contractuelles entre agriculteurs et transformateurs, afin d’améliorer la position trop défavorable des producteurs au sein de la chaîne alimentaire », explique le syndicat européen des agriculteurs et des coopératives dans un communiqué du 25 novembre 2016.
Thierry Roquefeuil, président du groupe de travail en charge du lait et des produits laitiers au Copa-Cogeca, estime que « le paquet lait aide les producteurs laitiers à renforcer leur position. Les contrats dans ce cadre devraient contribuer à réduire l’impact de la volatilité du marché et ainsi accorder aux producteurs une certaine prévisibilité. »
De « meilleurs prix » avec les coopératives
Mais le paquet lait est aussi l’occasion pour le Copa-Cogeca de promouvoir les coopératives. Pour le secrétaire général du syndicat, Pekka Pesonen, « les coopératives aident les producteurs à obtenir de meilleurs prix pour leurs produits. Nous encourageons donc le partage d’informations concernant les bonnes pratiques de création d’OP, y compris des coopératives ». Il estime également que « les coopératives doivent pouvoir se développer aussi bien en termes de taille que d’échelle pour être plus efficaces ». Il suggère d’utiliser « les opportunités financières disponibles dans le cadre de la politique européenne de développement rural ».
« Compléter avec des outils de gestion des risques »
« Le paquet lait ne suffira toutefois pas à relever tous les défis, nuance Thierry Roquefeuil. Il doit être complété par des outils visant à protéger les revenus des agriculteurs contre les risques, comme des contrats à prix fixes ou les marchés à terme. Il nous faudra également des filets de sécurité efficaces. Les risques sur le marché extérieur pourraient également être couverts par des assurances crédits à l’exportation. »
En revanche, Thierry Roquefeuil « déplore » la décision de Bruxelles de remettre sur le marché européen les stocks de lait écrémé en poudre, l’estimant « prématurée ».