« En avril 2025, le solde des échanges agroalimentaires français atteint 292 millions d’euros, en baisse de 146 millions d’euros par rapport à l’excédent enregistré en avril 2024 », estime le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans une note d’Infos rapides publiée le 12 juin 2025. Cette diminution s’explique principalement par « une hausse de la valeur des importations sur un an supérieure à celle des exportations », notamment dans le commerce avec les pays tiers. « L’excédent commercial avec les pays tiers recule sur un an de 147 millions d’euros » quand celui avec l’Union européenne reste quasiment stable.

Un déficit sur les produits agricoles bruts
La valeur des importations augmente portées par le cours des prix du cacao et du café. « Les importations de produits bruts augmentent de 109 millions sur un an (+6 %), principalement du fait de la hausse des prix des plantes à boisson (fèves de cacao, grains de café) dont les achats augmentent de 93 % en valeur sur un an (+124 millions d’euros) », note Agreste.
À l’inverse, les exportations de produits bruts vers les pays tiers ont reculé de 78 millions d’euros en un an (soit une baisse de 15 %). Cela s’explique par une baisse de la vente de céréales, « principalement du blé tendre à destination de l’Algérie ».
Un solde stable pour les produits transformés
« L’excédent des échanges de produits transformés (industries agroalimentaires et tabacs) évolue peu sur un an, en avril 2025 (+4 millions d’euros, à 370 millions d’euros), aussi bien avec l’Union européenne qu’avec les pays tiers », précise Agreste. Les exportations progressent, poussées notamment par les produits issus de la transformation du cacao et par la viande (+67 millions d’euros, soit +14 % sur un an). Pour la viande bovine, la demande est principalement européenne.
De la même façon, les importations sont en hausse, poussées par le chocolat et les produits issus du cacao. La valeur des importations des produits laitiers augmente également de 100 millions d’euros et « résulte essentiellement de la hausse de la valeur des importations de beurre (en provenance de l’Irlande et des Pays-Bas principalement) et, dans une moindre mesure, de fromages (essentiellement en provenance de l’Italie et de la Belgique). »